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Nous sommes à Villeroy, dans le Centre-du-Québec, en plein milieu des canneberges et des dunes de sables laissés par le retrait de la mer de Champlain il y a plusieurs dizaines de milliers d'années. Les sols de la région sont relativement pauvres d'un point de vue agronomique et se prêtent donc parfaitement aux cultures peu gourmandes comme le foin ou l'élevage de ruminants. Nous sommes idéalement situés, proches de l'autoroute, mais dans la quiétude d'un rang. Pas trop loin de Québec et sur la route en direction de Montréal. La ferme est très accessible depuis l'autoroute (5 min), profitez-en pour faire un crochet lorsque vous passez par là !

Pour une raison très simple, notre ferme a précisément 13 arpents de superficie. C'est une très grande fermette et une toute petite ferme, selon la façon dont on regarde cela. Nous aurions aussi pu nous appeler les 10 Acres ou les 5 hectares, selon la conversion choisie, mais le chiffre 13 a une signification particulière pour nous et c'est notre chiffre porte-bonheur.

Pour plusieurs raisons. Notre viande est différente pour des raisons éthiques, écologique, mais aussi nutritionnelles. Nos animaux sont élevées dans des conditions qui se rapprochent le plus possible de ce que seraient leur vie en milieu naturel. Nous leur donnons accès à tout ce dont ils ont besoin pour subvenir à leurs besoins de base, mais aussi affectifs et sociaux. En laissant nos animaux au pâturage, nous limitons notre empreinte écologique puisque nous générons moins de fumier. Au passage, nous fertilisons nos sols et améliorons ainsi leur qualité. Enfin, nous assurons une rotation des cultures afin de ne pas appauvrir nos sols. Finalement, il est prouvé que la viande des animaux élevées dans des conditions similaires aux nôtres est plus nutritive car les animaux bénéficient d'une diète plus complète qui inclus notamment des apports en fer (terre) et en vitamine D (soleil) dont les animaux d'élevage industriel ne bénéficient pas. Accessoirement, notre viande à vraiment meilleur goût, on vous le garantit, nous sommes nos premiers clients !

Nous sommes des agriculteurs de première génération. Frédéric était mécanicien et Raphaëlle, juriste spécialisée en droit agricole. Nous pratiquons toujours nos disciplines respectives, mais au service de la ferme. Si vous souhaitez jaser de notre reconversion, venez nous voir, nous en avons long à dire !

Nous avons, dès le départ, choisis de transporter nous mêmes nos animaux vers l'abattoir afin d'être certains de la qualité du transport et du voyage. Nous ne forçons jamais nos animaux à entrer dans la remorque (de toute façon, les cochons sont de véritables têtes de cochons, il est impossible de les forcer à faire quoi que ce soit !) et nous leur laissons le temps nécessaire pour qu'ils y aillent d'eux même. La curiosité finie toujours par l'emporter ! Nous n'utilisons jamais d'électricité pour les faire bouger. En fait, nous ne possédons même pas d'outil à cet effet. Frédéric sélectionne les routes les mieux entretenues pour se rendre à l'abattoir afin de ne pas trop secouer les animaux et nous nous occupons nous-même de les décharger sur place. Les animaux sont abattus rapidement après leur arrivée et nous faisons affaire avec un abattoir respectueux qui possède les meilleurs standards en matière de bien-être animal.

Nous n'utilisons aucun antibiotique dans l'entretien de nos animaux. Ils nous arrive d'en utiliser lorsque des animaux malades le nécessite, mais c'est très rare. De plus, les animaux qui peuvent avoir parfois besoin de traitements sont souvent ceux qui restent à demeure sur la ferme, soit nos truies, nos brebis et nos vaches. Elles ne sont donc pas destinées à être consommées. Nous privilégions systématiquement des traitements naturels (retrait, repos, phytothérapie, huiles essentielles, etc.) avant d'envisager l'utilisation d'antibiotiques ou de traitements médicaux.

Nous n'avons pas de certification biologique, pour le moment. C'est quelque chose auquel nous pensons depuis longtemps, mais qui demeure inaccessible lorsque l'on considère le prix des intrants. En effet, le foin et les céréales biologiques coûtent deux fois plus cher que les céréales conventionnelles et nous devrions vendre nos produits beaucoup plus cher afin de dégager une marge de profit acceptable. Toutefois, nous nous efforçons de nourrir nos animaux avec du foin et des céréales issus de productions raisonnées et nous sommes en train de faire l'acquisition de l'équipement nécessaire pour fabriquer nous même notre moulée et ainsi contrôler à 100% la qualité de celle-ci.

De l'HERBE, et rien d'autre. Nous leur donnons accès à de l'herbe fraiche et à du foin en permanence. Le reste de les diète est composée d'eau, des minéraux indispensables à leur bien-être et de gratouilles sous le menton. Absolument rien d'autre.

Oui, TOUJOURS. Nous n'utilisons aucune hormone de synthèse et nous n'en utiliserons jamais. Nous avons constaté que les animaux qui disposent d'excellentes conditions d'élevage prospèrent formidablement sans l'aide d'aucun artifice.

Nos porcs mangent un mélange de céréales pour leur apportent les glucides et les protéines nécessaires ainsi que les minéraux dont ils ont besoin pour bien grossir. Nous travaillons actuellement à améliorer les ingrédients de notre moulée afin d'en supprimer le maïs et le soya. Cela devrait être acquis d'ici quelques semaines. Nos porcs se nourrissent aussi de l'herbe, de la terre et de ce qu'ils trouvent dans nos pâturages et nos pâturages forestiers. Nous avons constatés que les porcs élevés au pâturage grossissent plus vite et mieux que les porcs élevés à l'intérieur en hiver, tout en consommant beaucoup moins de céréales.